Nouakchott, 03/03/2022
Les travaux d’un atelier sur la restitution de l’état des lieux du mécanisme national de la gestion des crises et de l’action humanitaire, organisé par le commissariat aux Droits de l’Homme à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile avec la collaboration du Système des Nations Unies en Mauritanie, ont débuté jeudi à Nouakchott.L’atelier permet de faire l’état des lieux et de promouvoir un consensus sur les recommandations clés. Il définit certaines informations importantes tout comme il présente l’approche NEXUS.Dans son discours d’ouverture des travaux, le commissariat aux Droits de l’Homme à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi a indiqué que l’action sociale devient de plus en plus difficile eu égard aux besoins qui dépassent de loin l’offre internationale.Il a souligné que pour faire face aux risques dus aux catastrophes de plus en plus nombreuses, il est important d’améliorer l’efficacité des responsables nationaux en matière de gestion des catastrophes.M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi a précisé que pour faire face à la situation, il faut mettre en place une règlementation, des stratégies et des politiques complémentaires, soulignant que les différents secteurs impliqués ont manifestés leur adhésion à l’idée de fixation d’un cadre national renforcé pouvant permettre la gestion des chevauchements de manière plus efficace.Le commissaire a, enfin, affirmé que tous les acteurs de l’action sociale, aussi bien au niveau des départements ministériels que des ONGs, ont un rôle important à jouer dans la mise en place d’une vision stratégique assurant une coordination globale et pérenne.De son côté, Mme Kinday Samba, représentante Programme Alimentaire Mondial (PAM) représentant le coordinateur résident du Système des Nations Unies en Mauritanie a indiqué que la pluviométrie de la campagne 2021 a été défavorable au développement normal des cultures causant un déficit généralisé des pâturages.Mme Kinday Samba a souligné, que sur le plan agricole, le déficit pluviométrique a hypothéqué la culture sous pluie favorisant la présence de facteurs aggravant qui amplifieront l’impact de la sécheresse. Il s’agit, a-t-elle dit, principalement des conséquences socioéconomiques de la crise sanitaire du covid-19 et de l’inflation importée des prix des denrées alimentaires de base.Mme Kinday Samba a précisé que selon les résultats du cadre Harmonisé, plus de 660.000 personnes feront face à une situation de crise alimentaire mi-2022, soit une hausse de 37 % par rapport à 2021 assurant que le cadre harmonisé prévoit que 33 moughatas feront face à une crise alimentaire au cours de cette période. »Toutes ces indications mettent en exergue la nécessité de s’organiser de manière plus optimale pour des réponses humanitaires plus efficaces et efficientes » a –t-elle conclu.