Le Commissaire adjoint aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Rassoul Ould El Khal, a supervisé, jeudi à Nouakchott, le lancement des activités commémorant la Journée nationale de lutte contre les pratiques esclavagistes, coïncidant avec le 6 mars de chaque année.
Le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile a organisé à cette occasion, un atelier de sensibilisation auquel ont participé des représentants d’organisations de la société civile actives dans le domaine des droits de l’homme, des organisations syndicales, ainsi que des départements travaillant dans ce domaine.
Les participants à l’atelier suivront plusieurs présentations, axées sur le contenu de la loi instituant la Cour spéciale de lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic de migrants, sa composition, sa mission et son champ de compétence, ainsi que son rôle en matière d’élimination de ces phénomènes en contradiction avec les principes des droits de l’homme et de l’État de droit, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, les droits et devoirs des travailleurs du secteur informel dans le code du travail , en plus d’une présentation sur les mesures prises pour lutter contre la traite des personnes et le trafic de migrants.
M. le Commissaire adjoint a indiqué dans un discours prononcé à l’occasion que l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme approuvée par le Gouvernement mauritanien, laquelle, incarne une vision mauritanienne globale fondée sur les multiples engagements de notre pays en matière de justice sociale et de promotion de la citoyenneté et de l’État de droit, conformément aux directives du Président de la République, SEM Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et ses efforts constants pour préserver la dignité humaine.
Il a souligné que le cadre juridique régissant la lutte contre l’esclavage dans notre pays a connu une évolution importante avec la promulgation de la loi 039-2024, relative à la création de la Cour spéciale de lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic de migrants, qui a permis l’introduction d’importantes réformes dans le nombre, la composition et l’activité des tribunaux spécialisés anti-esclavagistes, dans le but d’harmoniser le traitement judiciaire national des phénomènes susmentionnés, d’élargir la compétence de la Cour, de rapprocher la justice pénale des citoyens et des victimes, en particulier, et d’unifier la jurisprudence et les meilleures pratiques dans le domaine des droits de l’homme et de la protection des groupes vulnérables.
M. le Commissaire adjoint a ajouté que pour renforcer les efforts de lutte contre les diverses violations des droits de l’homme, le Commissariat a lancé une plateforme numérique appelée’’ Himayeti’’ pour recevoir et traiter les plaintes liées aux violations des droits de l’homme, en plus du numéro vert 1916 dédié au signalement des cas de traite des personnes et de trafic de migrants, et procédé à travers le Fonds de soutien et d’assistance aux victimes de la traite, à l’octroi de subventions financières pour financer des activités génératrices de revenus au profit des victimes de la traite des personnes, qui ont déjà profité à 74 personnes.
Il a précisé que cet atelier est l’occasion de rappeler la nécessité d’œuvrer à changer les mentalités à l’égard du secteur informel dans lequel travaille l’écrasante majorité des citoyens, afin de le soumettre aux normes internationales reconnues, afin de garantir aux travailleurs la pleine jouissance de leurs droits, ce qui nécessite des campagnes de sensibilisation à grande échelle dans le but de diffuser les normes internationales du travail ainsi que les lois nationales.
Le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCNUDH), M. Djibo Mamadou, a déclaré que cet atelier met en exergue les efforts déployés par la Mauritanie pour lutter contre l’esclavage et la traite des personnes, saluant les mesures adoptées par notre pays ç cet effet , dont d’importantes réformes législatives et juridiques.
Le Président de la plateforme des acteurs non étatiques en Mauritanie, M. Mohamedou Ould Sidi, a salué les grands efforts déployés par le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, en termes de protection des droits de l’homme, de formation et d’habilitation des organisations de la société civile et leur appui pour les aider à bien mener leurs missions .
L’atelier a été lancé en présence du secrétaire général du ministère de la Justice, du secrétaire général de de la Délégation Générale TAAZOUR, du wali de Nouakchott Ouest, du maire de la Commune de Tevragh -Zeina, et du directeur général du Travail au ministère de la Fonction Publique et du Travail..