Le Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, SEM. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a supervisé jeudi le lancement des activités du Programme « PROMIS » ; un programme conjoint entre le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et l’Office des Nations Unies Contre la Drogue et le Crime, dédié au « renforcement des politiques fondées sur les droits de l’homme pour lutter contre le trafic de migrants et la traite des personnes et pour répondre aux violations dans le contexte de migration. » .
M. le commissaire a indiqué dans son discours d’ouverture que le Programme s’inscrit dans l’approche fondée sur les droits de l’Homme adoptée par le Gouvernement mauritanien dans l’élaboration des politiques et programmes publics, où la protection et la promotion des droits de l’homme sont au centre de son intérêt et des fondements de son action.
Il a ajouté que le programme, qui contribuera au renforcement des efforts du Gouvernement dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, s’inscrit dans le droit fil du programme politique du Président de la République, SEM. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a souligné à plusieurs reprises la nécessité de rejeter les comportements et les pratiques néfastes et de se départir des comportements et traditions contradiction avec les valeurs humaines.
M. le Commissaire a souligné que le gouvernement mauritanien a œuvré au cours des quatre dernières années à renforcer le cadre juridique et institutionnel régissant la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, en plus de la prise de mesures importantes qui ont contribué efficacement à la protection et à la promotion des droits de l’homme en Mauritanie.
A ce titre, il a rappelé l’adoption de deux lois, la première relative à la prévention et à la répression de la traite des personnes et à la protection des victimes, et la seconde relative à la lutte contre le trafic de migrants soulignant la création d’une cellule conjointe entre le Ministère de la Justice, le Commissariat aux Droits de l’Homme et le Ministère Public. Cette cellule est chargée de suivre en permanence les dossiers d’esclavage et de traite des personnes portés devant la justice. A cela s’ajoute la diffusion d’une circulaire conjointe des Ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense qui ordonne aux procureurs et aux officiers de police judiciaire de prendre les mesures nécessaires pour appliquer strictement les lois relatives à la traite et à l’esclavage.
Il a souligné que parmi ces mesures figurent également la mise en place d’un numero vert pour recevoir et traiter les plaintes liées à l’esclavage et à la traite des personnes et la possibilité pour le Commissariat aux Droits de l’Homme de se constituer partie civile dans les affaires d’esclavage. De même, a-t-il fait savoir, de nombreuses campagnes de sensibilisation, ont été menées au profit des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes en plus de la mise en place d’un fonds de soutien et d’assistance aux victimes de la traite des personnes et de l’esclavage.
M. le Commissaire s’est dit réjoui du lancement du Programme PROMIS, espérant qu’il représentera un réel soutien pour accompagner et renforcer les efforts du gouvernement, au travers d’appuis techniques pour renforcer les capacités et les compétences des acteurs et organismes travaillant dans les domaines de la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants.
Pour sa part, la représentante résidente du système des Nations Unies en Mauritanie a indiqué que les agences spécialisées des Nations Unies, notamment le HCNUDH, l’OIM et l’UNODC, collaborent de manière coordonnée et efficace, en fonction de leurs mandats et domaines d’intervention, pour faire face aux enjeux et défis liés à la migration, au trafic de migrants et à la traite des personnes.
Le Programme PROMIS s’inscrit dans ce cadre et s’aligne sur cet objectif spécifique en visant à harmoniser les actions régionales menées dans la gestion des migrations et la lutte contre ces deux formes de criminalité transnationale, a-t-elle dit.
Elle a ajouté que la Mauritanie, en tant que point de transit joue un rôle central dans la réponse à ces enjeux, précisant que le pays a montré son engagement en ratifiant un ensemble de traités internationaux et régionaux relatifs aux droits humains (…) et sur le plan national, des lois cruciales ont été adoptées en 2020, relatives à la lutte contre le trafic illicite des migrants.