Banjul
Le premier Forum des Etats parties à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples a démarré mardi dans la capitale gambienne, Banjul, avec la participation d’une délégation mauritanienne conduite par le commissaire adjoint aux droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société civile, M. Rassoul Ould El Khal.
Organisé par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) en marge de sa 81ème session ordinaire, le forum abordera des thèmes liés aux efforts et actions entrepris par les Etats parties pour mettre en œuvre les droits et devoirs consacrés par la Charte, ainsi que les principaux défis, afin d’identifier les meilleures pratiques en la matière.
Le forum de deux jours se concentrera sur trois thèmes principaux liés à l’élimination de l’apatridie, aux droits des personnes handicapées et à la protection et la sécurité sociale.Dans son intervention devant les participants, le commissaire adjoint a indiqué que ce forum, le premier du genre pour les États parties à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, contribuera à renforcer la coopération constructive entre les États et la Commission, afin de mettre en œuvre efficacement les dispositions de la Charte.
Consciente de la place centrale qu’occupent les droits de l’homme dans tout le processus de développement, et compte tenu du potentiel prometteur de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples pour la promotion et la protection des droits de l’homme tout en tenant compte de la spécificité culturelle et sociale des peuples, la Mauritanie a inscrit la Charte dans le préambule de sa Constitution, au même titre que la Déclaration universelle des droits de l’homme, en tant que source de principes démocratiques, de valeurs spirituelles et de rayonnement civilisationnel, a-t-il dit.Il a ajouté qu’afin de mettre en œuvre pleinement les dispositions de la Charte, la Mauritanie a publié le texte de la Charte dans un numéro spécial du Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie, parmi d’autres instruments juridiques africains relatifs aux droits de l’homme, ce qui rend les dispositions de la Charte directement applicables, invocables devant les tribunaux et prévalant sur les lois nationales.
Il a souligné que le gouvernement mauritanien attache une grande importance à l’interaction positive avec la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, afin de promouvoir un dialogue constructif et une coopération bilatérale fructueuse dans la mise en œuvre des dispositions de la Charte et des recommandations adressées à notre pays dans ce cadre.
Le commissaire adjoint est accompagné par une délégation comprenant MM. Sidi Mohamed Ould Cheikhna Ould Limam, directeur des droits de l’homme, Isselmou Ould Alien, directeur des relations avec la société civile, et Mme Aminta Ba représentante notre ambassade à Addis-Abeba.