Le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile (CDHAHRSC) a organisé le 24 juin dans la salle XXIV du Palais des Nations à Genève, en marge des travaux de la 59e session du Conseil des Droits de l’Homme, un événement parallèle sous le thème : « Lutte contre la traite des personnes en Mauritanie : Acquis et perspectives ».
L’ événement organisé au profit d’Ambassadeurs, de chefs de mission, de représentants d’organisations internationales et d’organisations de la société civile a été présidé par le Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, SEM. Sid’Ahmed Ould Benane, en présence de l’Ambassadrice et Représentante permanente de la Mauritanie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève Son Excellence Mme Aicha Vall Vergès. Il a permis de présenter et d’échanger sur les avancées significatives réalisées par la Mauritanie pour renforcer son cadre juridique et institutionnel de lutte contre la traite des personnes. Des avancées qui ont été saluées par les mécanismes internationaux des droits de l’homme et qui ont consolidé la position de la Mauritanie comme acteur engagé dans la lutte contre ce fléau au niveau de la zone du Sahel.
Mme l’Ambassadrice a souligné dans un mot de bienvenue que le problème de la traite des personnes a évolué au cours des dernières décennies et pris diverses formes, touchant les femmes et les enfants et nécessite des efforts concertés pour l’éradiquer. Dans son allocution d’ouverture de l’événement parallèle, M. le Commissaire aux Droits de l’Homme a indiqué que la traite des personnes est un phénomène transnational que la Mauritanie s’est engagée à combattre, conformément aux directives du Président de la République, SEM. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont le programme électoral « Mon ambition pour la Patrie » intègre la Stratégie Nationale de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (SNPPDH 2024/2028). Cette stratégie -a ajouté M. le Commissaire- repose sur la conviction que les droits humains et la dignité humaine doivent être respectés, sans contrainte, ni peur. M. le Commissaire a indiqué que le Plan d’Action National de Lutte contre la Traite des Personnes (PANLCTP) prend en compte et lutte contre toutes les formes de traite, et que l’Instance Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic de Migrants ( INLCTPTM) œuvre à l’éradication de la traite des personnes à travers divers outils, notamment le numéro vert pour le signalement des cas de traite, le mécanisme d’orientation et de référencement des victimes de traite (MNR), le Fonds d’Aide et de Soutien aux Victimes (FASV) et la base de données relative à la lutte contre la traite des personnes . M. Le Commissaire a ensuite donné la parole aux membres de la délégation pour des exposés relatifs à l’importance de la sécurité et de la stabilité dans la garantie des droits de l’homme, ainsi que sur l’INLCTPTM, ses outils, et le Tribunal spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic de migrants. Le directeur de l’INLCTPTM , M. Cheikh Al-Tourad Ould Abdel Malik, a indiqué que l’Instance est chargée d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques et des programmes relatifs à la traite des personnes et au trafic de migrants, en étroite collaboration avec les autorités judiciaires et sécuritaires, le département en charge des droits de l’homme et les départements ministériels concernés. l’INLCTPTM coordonne à cet effet les efforts pour mettre en œuvre des mesures de protection des victimes, des témoins et des lanceurs d’alerte, et reçoit les signalements de cas de traite des personnes et de trafic des migrants et les transmets aux instances judiciaires compétentes et au département en charge des droits de l’homme. Il a ajouté que l’INLCTPTM est également chargée de développer des mécanismes coordonnés pour identifier, protéger et prendre en charge les victimes de la traite des personnes et du trafic de migrants, en coopération avec les organisations de la société civile et les organisations œuvrant dans le domaine de la traite des personnes en les aidant à mettre en œuvre leurs programmes dans ce domaine.
Au cours de l’événement, des exposés ont été présentés sur les outils de l’INLCTPTM , la loi 017-2020 relative à la prévention et à la répression de la traite des personnes et à la protection des victimes, et le Tribunal spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic de migrant, qui a permis d’atteindre un ensemble d’objectifs et de principes liés à la bonne administration de la justice et à une plus grande efficacité dans le traitement des cas d’esclavage, de la traite des personnes et du trafic de migrants. Les présentations exposées par M. Harouna Traoré, chargé de mission à la Présidence de la République, M. Cheikh Tourad Ould Abdelmalik, directeur de l’INLCTPTM, le magistrat Moulaye Abdallah Ould Baba membre du conseil d’orientation de l’INLCTPTM et M. Bal Mohamed El Moustapha, chef du service de la protection à l’INLCTPTM, ont été favorablement accueillis et discutés par les participants. Ces exposés ont mis en valeur les mesures importantes prises par la Mauritanie pour renforcer son cadre juridique et institutionnel de lutte contre la traite des personnes.