La délégation de la Mauritanie à la 59e session du Conseil des Droits de l’Homme tenue à Genève, a participé lundi, au dialogue interactif consacré à la présentation du rapport annuel de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des filles, Mme Siobhan Mullally .
Le rapport annuel de cette année porte sur le thème : « La contribution du financement du développement à la promotion des droits de l’homme pour tous ».
M. Sidi Mohamed Ould Limam, Directeur des droits de l’homme au Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile (CDHAHRSC) a lu la déclaration de la délégation lors de ce dialogue interactif, qui a porté sur l’approche de notre pays en matière de lutte contre la traite des êtres humains et ses principales réalisations en la matière. Ci-dessus la déclaration dans son intégralité.
« Merci, Monsieur le Vice-Président.
La Mauritanie accueille favorablement le rapport du Rapporteur spécial sur les travailleurs domestiques migrants et la traite des êtres humains, partage les préoccupations exprimées et salue l’accent mis sur la prévention et l’accès à la justice.
En tant que pays d’accueil de travailleurs migrants, la Mauritanie est fermement engagée à promouvoir et à protéger leurs droits humains en adoptant une approche fondée sur les droits humains afin de garantir leur dignité et leur bien-être.
L’équité des processus de recrutement est une priorité absolue pour nous. Nous avons renforcé la réglementation des agences de recrutement, privilégié les accords bilatéraux avec les pays de destination et adhéré au principe de non-sanction des victimes de la traite, garantissant ainsi leur protection plutôt que leur sanction.
L’Instance Nationale de Lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants gère une ligne téléphonique gratuite et un fonds spécial pour soutenir les victimes de la traite des êtres humains. Elle coopère également avec les forces de sécurité et la société civile pour assurer leur protection et sensibiliser à la gravité du phénomène.
Nos priorités futures incluent un rôle de premier plan dans la protection des droits des travailleurs domestiques migrants et le financement d’activités génératrices de revenus pour les victimes de la traite afin d’assurer leur réinsertion, ainsi que la mise en œuvre le Plan national de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants.
Nous remercions la Rapporteuse spéciale et renouvelons notre engagement à lutter contre la traite et à protéger les travailleurs domestiques migrants. Merci. »