La 83ème session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a débuté ses travaux , vendredi, à Banjul ( Gambie) avec la participation d’une délégation de haut niveau de notre pays conduite par le Commissaire adjoint aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Rassoul Ould El Khal en présence SEM Hamoud Ould Abdi Ambassadeur de la Mauritanie en Gambie, du staff de l’Ambassade , de M. Sidi Mohamed Ould Limam, directeur des droits de l’homme et M. Isselmou Ould Aliyoune, directeur des relations avec la société civile, au Commissariat aux Droits de l’Homme.
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Dans une allocution prononcée au nom de la délégation de notre pays lors de la session, M le Commissaire adjoint a passé en revue les développements les plus importants réalisés en matière de promotion et de protection des droits de l’homme dans notre pays au cours de l’année écoulée, abordant des défis auxquels est confronté le continent africain et la situation tragique dans la bande de Gaza.
Il a ajouté que le Gouvernement mauritanien poursuit ses efforts inlassables, tant au niveau international que régional, pour contribuer efficacement à la recherche de solutions aux différents foyers de conflit dans le monde, en particulier dans notre voisinage régional, en accueillant et en hébergeant les personnes déplacées et les demandeurs d’asile et en mettant en œuvre une approche sécuritaire globale qui a permis de lutter avec succès contre le terrorisme, l’extrémisme et le crime organisé transfrontalier.
La présidence de mon pays de l’Union africaine, qui s’est achevée le 17 février, et les progrès accomplis durant cette période sur de nombreuses questions stratégiques du continent sont peut-être la meilleure preuve de cet engagement, a-t-il indiqué .
M. le Commissaire adjoint a souligné que la situation des droits de l’homme a connu des avancées significatives en Mauritanie au cours de l’année écoulée, qui ont renforcé les acquis nationaux dans la construction d’un État de droit et des institutions ainsi que dans la consolidation des valeurs de démocratie, de droits et de libertés.
Nous avons commencé a-t-il poursuivi, la mise en œuvre la Stratégie nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (2024-2028), la première du genre dans le pays et le cadre juridique a connu une évolution significative avec la promulgation de la loi 039-2024 portant création du Tribunal spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic de migrants, qui a élargi la compétence du tribunal et rapproché la justice pénale des citoyens, en particulier des victimes, en plus de dispositions pénales liées au système d’immigration, qui ont comblé une lacune législative dans le système juridique national pour lutter contre le trafic de migrants.
Dans le domaine de la promotion des droits civils et politiques, M. le Commissaire adjoint a précisé que l’atmosphère de sérénité, d’ouverture politique, de dialogue et de concertation impulsée par le Président de la République, SEM. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a contribué à réduire le fossé entre les acteurs politiques, ce qui a permis l’organisation d’ une élection présidentielle transparente et équitable en juin dernier, avec un consensus total sur ses règles et principes.
Le gouvernement mauritanien a ajouté M le Commissaire adjoint, continue de mettre en œuvre le Document national de réforme et de développement de la justice, qui comprend la modernisation du secteur judiciaire, le développement de ses infrastructures et l’amélioration des conditions de ses travailleurs, pour garantir la durabilité des réalisations dans les domaines de la gouvernance politique et la consolidation du principe de séparation des pouvoirs.
M. le Commissaire adjoint a souligné que dans le domaine de la protection, la plateforme numérique « Himayeti » a été mise en place pour recevoir et traiter les plaintes liées aux violations des droits humains et que le Fonds de soutien et d’assistance aux victimes de la traite des personnes, fournit des subventions pour financer des activités génératrices de revenus au profit des victimes de la traite des personnes.
Dans le cadre de la promotion des droits économiques et sociaux, le Gouvernement mauritanien continue -a ajouté M. le Commissaire adjoint- à mettre en œuvre des programmes sociaux et de services, notamment pour promouvoir et développer les secteurs de la santé et de l’éducation ajoutant que la Mauritanie continue, pour la troisième année, à mettre en œuvre le projet d’École républicaine, qui vise à consolider les principes d’équité et d’égalité et que grâce aux efforts déployés à cet effet , le taux net de scolarisation dans le primaire a atteint 81 pour cent et le taux de rétention a atteint 83 pour cent. En ce qui concerne les services de santé, les efforts ont permis d’atteindre un taux d’accès aux services de santé de près de 80 % en 2024.
M. Le Commissaire adjoint a indiqué que pour assurer un suivi précis de la mise en œuvre des recommandations qui lui ont été adressées par les différents mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, la Mauritanie a mis en place une base de données électronique pour le suivi des recommandations, soulignant la volonté des plus hautes autorités de notre pays de continuer à être au diapason de tous les efforts visant à préserver et à promouvoir la dignité humaine.