Les travaux d’un atelier de présentation des résultats d’une étude sur la situation des femmes et filles migrantes en Mauritanie ont débuté mercredi 17 décembre, à l’hôtel Azalaï à Nouakchott. L’ atelier est organisé dans le cadre du projet PROMIS par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, avec la participation de représentants de départements gouvernementaux, d’institutions nationales, d’ agences du système des Nations Unies, d’organisations de la société civile, ainsi que des leaders et représentants des communautés migrantes.
Il vise à présenter les résultats de l’étude et à ouvrir le débat avec les parties prenantes autour de ses recommandations, afin d’en assurer l’adoption et de contribuer à leur mise en œuvre. Il s’agit également de partager les grandes lignes de l’étude concernant le contexte, la méthodologie, les résultats et les conclusions, de faciliter les échanges d’opinions sur les priorités d’action et d’identifier les engagements possibles pour la mise en œuvre des recommandations.
Le Commissaire adjoint aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Rassoul Ould Khall, a indiqué à l’ouverture de cet atelier, que sa tenue intervient dans un contexte marqué par l’amplification des défis migratoires soulignant que la Mauritanie, de par sa position géographique, est à la fois un pays d’origine, de transit et de destination, ce qui impose de renforcer la protection des droits des migrants, en particulier des femmes et des filles en situation irrégulière.
Il a ajouté que l’étude, réalisée en 2025 sur la base de missions de terrain couvrant Nouakchott, Nouadhibou et Rosso, constitue un outil analytique important pour comprendre la réalité des femmes et filles migrantes, cerner les défis auxquels elles font face et identifier leurs besoins. L’ étude s’inscrit dans une approche basée sur les droits de l’homme et soucieuse de la dimension humanitaire, en phase avec les réformes juridiques et institutionnelles en cours, notamment en termes de lutte contre la traite des personnes, de trafic de migrants et de protection des victimes.
De son côté, le représentant du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Mauritanie, M. Djibo Mamadou, a déclaré que l’ atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet PROMIS, qui vise à renforcer la réponse basée sur les droits de l’homme aux phénomènes de traite des personnes, de trafic de migrants et des violations qui y sont associées. Il a souligné que l’étude met en lumière les efforts déployés pour protéger les migrants, ainsi que les défis persistants auxquels sont confrontées les femmes et filles migrantes en situation irrégulière, et propose des recommandations pratiques pour renforcer la prévention, la protection et faciliter l’accès aux services essentiels.
Pour sa part, le président du groupe parlementaire chargé des questions de migration et d’asile, M. Zine El Abidine El Mourir, a insisté sur le fait que cette initiative reflète une conscience avancée de l’importance de la dimension humanitaire de la migration et indiqué que la Mauritanie a adopté une approche humaine et responsable, basée sur le respect des droits de l’homme et le respect des engagements relatifs aux conventions internationales, appelant à transformer les recommandations de l’étude en engagements concrets qui contribuent à l’amélioration des politiques publiques et au renforcement de la coordination entre les différents acteurs. Les travaux de l’atelier se déroulent avec la participation de différents partenaires, en prélude à la formulation d’engagements pratiques visant à renforcer la protection des droits des femmes et filles migrantes en Mauritanie.
