Les travaux du premier congrès mondial sur les disparitions forcées organisé par les Nations Unies, ont débuté mercredi à Genève (Suisse) , en présence du Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, SEM. Sid Ahmed Ould Bennane.
Ce congrès dont les travaux durent deux jours vise à renforcer les efforts internationaux en matière de lutte contre les disparitions forcées et à donner un élan à l’action collective dans ce domaine , en mobilisant les acteurs clés et les États parties à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées pour qu’ils prennent des engagements volontaires pour la mise en œuvre efficace des dispositions de la convention.
M. le Commissaire a prononcé le discours de la délégation de notre pays à ce congrès lors de la séance d’ouverture de haut niveau, dans lequel, il a évoqué les réalisations les plus importantes et les mesures juridiques et institutionnelles prises par notre pays pour la lutte contre les disparitions forcées et annoncé des engagements volontaires de notre pays à cet effet.
Outre M. le Commissaire, la délégation de notre pays comprend M. Sidi Mohamed Ould Limam, Directeur des Droits de l’Homme et Mme Warda Mohamed Khouya, Conseillère à notre Mission Permanente auprès des Nations Unies à Genève.
A noter que notre pays a ratifié la Convention des Nations Unies pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées en 2014 et soumis son rapport initial sur la mise en œuvre de la dite Convention au comité des Nations Unies concerné en 2023.
Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé par M. le Commissaire lors de la séance d’ouverture :
« J’ai l’honneur de participer avec vous aujourd’hui, au nom du Gouvernement de la République islamique de Mauritanie, aux travaux du premier congrès mondial sur les disparitions forcées.
Le Gouvernement de mon pays a réalisé des progrès remarquables dans ce domaine, notamment :
• la publication au Journal officiel de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, ce qui l’a rend applicable et primant sur les lois nationales, conformément à l’article 80 de la Constitution ;
• L’amélioration et la promulgation de plusieurs lois relatives à la lutte contre la torture, la protection des données personnelles, la criminalisation de la discrimination, la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants ;
• La création et l’opérationnalisation du Mécanisme national de prévention de la torture, conformément au Protocole facultatif à la Convention contre la torture, en plus de la Commission nationale des droits de l’homme et de l’Autorité de protection des données personnelles ;
• L’adoption de la Stratégie nationale de promotion et de protection des droits de l’homme ;
• La mise en place d’un portail électronique pour recevoir et traiter les plaintes contre les policiers ainsi que les signalements de comportements contraires à l’éthique;
• L’accroissement de la surveillance des lieux de détention et la promotion des droits des détenus et la préservation de leur dignité.
Dans ce contexte, nous sommes heureux d’annoncer les engagements volontaires suivants :
- L’élaboration d’un plan d’action pour mettre en œuvre la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, en prenant les mesures nécessaires pour les criminaliser et pour assurer la protection des droits des victimes ;
- L’organisation de campagnes de sensibilisation contre les stéréotypes et les pratiques discriminatoires.
- Le renforcement des capacités des responsables , notamment des juges, des avocats et des agents des forces de l’ordre sur le crime de disparition forcée.
- Le renforcement du dialogue constructif avec la communauté internationale et la contribution efficace à la réalisation de la justice pour tous. »