Une caravane de sensibilisation sur la traite des personnes, organisée par l’Instance nationale de Lutte contre la traite des personnes et le trafics de migrants (INLCTPTM) relevant du Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société Civile a débuté samedi soir à Rosso, capitale du Trarza.
Supervisant l’évènement, le wali mouçaid du Trarza, M. Mohamed Vall Ould Mohamed Mahmoud, a précisé que l’activité de cette caravane de sensibilisation se concentrera sur la vulgarisation des avis de la Chariaa islamique et du droit en tant que source de la législation mauritanienne sur l’explication des dommages de ce phénomène odieux, aussi bien, pour l’individu que pour la société dans son ensemble.
Pour sa part, le conseiller juridique au Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Mousatpha Faty a déclaré que la caravane s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs publics pour sensibiliser et informer les citoyens sur le danger de la traite des personnes et le trafic de migrants.
Il a ajouté que chacun est tenu de contribuer efficacement à cette campagne de sensibilisation afin d’atteindre pleinement ses objectifs.
Pour sa part, l’érudit Cheikh Ould Zein, membre de l’Association des Oulémas de Mauritanie, a fait une présentation sur la vision de la charia par rapport à la traite des personnes, en disant : « L’injustice humaine envers l’homme est une grande injustice punissable dans ce monde et dans l’au-delà, et qui est contraire à la religion et interdite par la loi islamique ».
Pour sa part, le magistrat Haroun Ould Amar Ould Ideighbi, directeur des études, de la législation et de la coopération au ministère de la Justice, a fait une présentation dans laquelle il a expliqué que ce phénomène est considéré comme une sorte d’esclavage moderne, un phénomène nouveau dans la société, et que chacun est tenu de le signaler comme un crime en soi et interdit par le législateur mauritanien.